dimanche 13 octobre 2013



Note d'intention du projet 10 Gorilles 


En avril 2009, je suis partie deux semaines avec ma famille à Saigon, ville natale de ma mère. J’y ai tourné plusieurs rushes dans le but de faire un film sur ce voyage exceptionnel et sur ma famille. En commençant à dérusher à mon retour, je me suis rendue compte qu’une séquence sortait véritablement du lot. Ce fragment pouvait servir une toute autre histoire : j’avais l’impression que je pouvais faire un second film indépendant de celui du voyage à Saigon. Ce fragment met en scène mon grand frère Erik, racontant « l’épisode du gorille ». Pour résumer, je suis allée avec mon frère et son fils au parc d’attraction de la ville où rien n’était indiqué dans une autre langue que le vietnamien. Comme nous ne le parlons pas, excepté ma mère, nous nous sommes faufilés dans les attractions avec le plus grand hasard. La dernière attraction a été la cerise sur le gâteau puisque c’était de loin, la plus effrayante. Croyants que nous étions enfin débarrassés de toutes les marionnettes mécaniques, nous nous dirigions tranquillement vers la sortie quand soudain surgit un nouveau gorille mécanique ! Hurlants comme des fous, notre peur monta crescendo quand nous nous rendîmes compte que le gorille se déplaçait vers nous : c’était en fait un brillant acteur dans un costume.
Cette histoire du gorille ne me quitte plus depuis. En entendant le sujet « une histoire vraie », j’ai tout de suite pensé au projet du Vietnam. En vérité, j’avais déjà prévu d’en faire un projet filmique pour la L3 lorsque j’avais consulté le programme de la fac. En apprenant que seulement quatre projets seraient choisis et qu’il en découlerait la véritable contrainte, travailler à dix personnes sur un film, je me rendis compte qu’il serait impossible de greffer autant de monde sur un travail aussi personnel qui ne nécessitait plus qu’une voix-off et un peu de montage…
Mon but principal n’a plus été de réaliser un projet personnel mais de trouver une idée où dix personnes apporteraient leur grain de sel pour en faire un ensemble dont il serait impossible de prévoir le résultat tant que le film ne serait pas fini.
L’idée est donc qu’à partir du fragment de l’épisode du gorille, dix personnes proposent un court-métrage. Sur chaque épisode, il y aura un réalisateur qui se fera aider des neuf autres personnes. Ce travail peut être considéré comme un exercice prétexte à révéler plusieurs personnalités. Compte-rendu de la courte durée du tournage, il faut évidemment poser des contraintes et établir un planning précis (par exemple, sur deux jours, on tourne le projet de Mr A.).
Mon rôle est d’être responsable de ce « chantier », c’est-à-dire, d’avoir une vision d’ensemble permanente, d’organiser les journées de travail, de dialoguer avec toute l’équipe  et de créer une dynamique de groupe. Les contraintes sont :
1) Deux semaines pour réaliser le projet.
2) Durée d’un court : deux minutes.
3) Mettre en image l’épisode du gorille.
Il s’agit avant tout d’un travail collectif et solidaire où chacun se laisserait surprendre par l’apport des autres.
L’interface pourrait prendre la forme d’une sorte d’arborescence où le spectateur aurait le choix de regarder les courts-métrages dans l’ordre qu’il désire et de faire ainsi ses propres combinaisons.

Vidéos des 10 gorilles 
Jonathan : (ocqui Pabli Gorilla)

Julia : (Sois beau et tais-toi)

Sébastien : (Pasion inquietante)

Camille : (Sans titre)

Maxime : (Titus)

Julien Guiral : (Good luck Donckey boy)
http://www.vimeo.com/julienguiral/videos

Jojo :(L’épée des rois gorilles) :

Lisa : (Laisse-moi rire) :

Thomas : (Chasser le naturel) :

Cynthia : (Sans titre)

Maeli : (Le gorille de Saigon)
http://vimeo.com/11227083