Note d'intention du projet 10 Gorilles
En avril 2009, je suis partie deux semaines avec ma famille
à Saigon, ville natale de ma mère. J’y ai tourné plusieurs rushes dans le but
de faire un film sur ce voyage exceptionnel et sur ma famille. En commençant à
dérusher à mon retour, je me suis rendue compte qu’une séquence sortait
véritablement du lot. Ce fragment pouvait servir une toute autre
histoire : j’avais l’impression que je pouvais faire un second film
indépendant de celui du voyage à Saigon. Ce fragment met en scène mon grand
frère Erik, racontant « l’épisode du gorille ». Pour résumer, je suis
allée avec mon frère et son fils au parc d’attraction de la ville où rien
n’était indiqué dans une autre langue que le vietnamien. Comme nous ne le
parlons pas, excepté ma mère, nous nous sommes faufilés dans les attractions
avec le plus grand hasard. La dernière attraction a été la cerise sur le gâteau
puisque c’était de loin, la plus effrayante. Croyants que nous étions enfin
débarrassés de toutes les marionnettes mécaniques, nous nous dirigions
tranquillement vers la sortie quand soudain surgit un nouveau gorille
mécanique ! Hurlants comme des fous, notre peur monta crescendo quand nous
nous rendîmes compte que le gorille se déplaçait vers nous : c’était en
fait un brillant acteur dans un costume.
Cette histoire du gorille ne me quitte plus depuis. En
entendant le sujet « une histoire vraie », j’ai tout de suite pensé
au projet du Vietnam. En vérité, j’avais déjà prévu d’en faire un projet
filmique pour la L3 lorsque j’avais consulté le programme de la fac. En
apprenant que seulement quatre projets seraient choisis et qu’il en découlerait
la véritable contrainte, travailler à dix personnes sur un film, je me rendis
compte qu’il serait impossible de greffer autant de monde sur un travail aussi
personnel qui ne nécessitait plus qu’une voix-off et un peu de montage…
Mon but principal n’a plus été de réaliser un projet
personnel mais de trouver une idée où dix personnes apporteraient leur grain de
sel pour en faire un ensemble dont il serait impossible de prévoir le résultat
tant que le film ne serait pas fini.
L’idée est donc qu’à partir du fragment de l’épisode du
gorille, dix personnes proposent un court-métrage. Sur chaque épisode, il y
aura un réalisateur qui se fera aider des neuf autres personnes. Ce travail
peut être considéré comme un exercice prétexte à révéler plusieurs
personnalités. Compte-rendu de la courte durée du tournage, il faut évidemment
poser des contraintes et établir un planning précis (par exemple, sur deux
jours, on tourne le projet de Mr A.).
Mon rôle est d’être responsable de ce
« chantier », c’est-à-dire, d’avoir une vision d’ensemble permanente,
d’organiser les journées de travail, de dialoguer avec toute l’équipe et de créer une dynamique de groupe. Les
contraintes sont :
1) Deux semaines pour réaliser le projet.
2) Durée d’un court : deux minutes.
3) Mettre en image l’épisode du gorille.
Il s’agit avant tout d’un travail collectif et solidaire où
chacun se laisserait surprendre par l’apport des autres.
L’interface pourrait prendre la forme d’une sorte
d’arborescence où le spectateur aurait le choix de regarder les courts-métrages
dans l’ordre qu’il désire et de faire ainsi ses propres combinaisons.
Vidéos des 10 gorilles
Jonathan : (ocqui Pabli Gorilla)
Julia : (Sois beau et tais-toi)
Sébastien : (Pasion
inquietante)
Camille : (Sans titre)
Maxime : (Titus)
Julien Guiral : (Good
luck Donckey boy)
http://www.vimeo.com/julienguiral/videos
Jojo :(L’épée des rois gorilles) :
Lisa : (Laisse-moi rire) :
Thomas : (Chasser le
naturel) :
Cynthia : (Sans titre)
Maeli : (Le gorille de
Saigon)
http://vimeo.com/11227083